A savoir sur les ENR

Dans cette page vous trouverez des réponses aux interrogations que vous pouvez avoir sur le photovoltaïque et les énergies renouvelables en général. Elles sont données à titre informatif et n’engagent en aucune façon notre association, mais elles peuvent vous permettre d’y voir plus clair au milieu de toutes les annonces et « fake news » sur ces sujets.

Tous les modules photovoltaïques peuvent être recyclés jusqu’à 95%. L’industrie photovoltaïque a été la première industrie à mettre en place au niveau mondial la filière de récupération et de recyclage de sa production en lançant en 2007 l’organisation à but non-lucratif PV-CYCLE. Il suffit de porter au point de collecte les modules à recycler, leur prise en compte est gratuite jusqu’à 40 panneaux, car le financement de la filière est assuré par une taxe sur le prix de vente des modules acquittée par les fabricants. Pour un volume plus important de modules la collecte peut être assurée sur site mais la prestation est alors payante en fonction du volume.
En juillet 2021 PV Cycle France a changé de nom pour devenir Soren.
Il existe en France 230 points de collecte des modules usagés qui seront traités par Soren : https://www.soren.eco/
NON ! Aucun métal, ni lourd, ni rare, dans les modules photovoltaïques !
Un module type est constitué de verre sans plomb et sans fer (67%) ; cadre aluminium (13%) ; plastique EVA (8%) ; cellules en silicium (4%) ; tous parfaitement recyclés et réutilisés. Et d’un film arrière (2%) et divers plastiques (boîte de connexion, diode, …) difficiles à recycler, mais représentant moins de 5% de la masse du module photovoltaïque. Le dopage de la cellule en Silicium se fait au Bore et au Phosphore en quantité infinitésimale.
Les modules PV sont habituellement associés en série. Si un seul module, voir une seule partie d’un module, se trouve à l’ombre, sa puissance de sortie est réduite. Et malencontreusement, dans une chaîne de modules, c’est le plus mauvais qui impose son fonctionnement aux autres, d’où une forte baisse de la production de l’ensemble du champ photovoltaïque.
Pour palier cet inconvénient, lorsqu’on soupçonne une ombre, surtout en hiver, on place des micro-onduleurs sur chaque module PV, et non plus un onduleur central sur l’ensemble du champ. L’installation revient un peu plus chère mais elle permet d’amortir plus facilement l’investissement.
Et si l’ombre est vraiment très importante, à cause du cyprès situé chez le voisin, il vaut mieux envisager un autre emplacement ou renoncer à l’installation photovoltaïque.
Dans une installation PV qu’est-ce qui peut se dégrader ?
Si une cellule de silicium est couverte par une feuille, ou par tout autre objet, elle se trouve soumise à un “hotspot” ; elle devient réceptrice du courant produit par les autres cellules et s’échauffe fortement. Ce qui a pour effet de dégrader sa structure interne et de réduire définitivement sa production. Il faut donc jeter un oeil de temps en temps pour éliminer rapidement tout objet posé sur les modules, ainsi que toute fiente d’oiseau dès qu’elle dépasse 1 cm de diamètre.
Autre point à surveiller : les câbles dans les coffrets sont souvent raccordés à l’aide de borniers à vis. Soumises aux variations chaud/froid les vis peuvent se desserrer et créer un échauffement, visible parfois par des taches noires sur les borniers. Il faut donc resserrer les vis tous les 3 ou 4 ans avec un tournevis d’électricien car les câbles venant des modules présentent une tension qui persiste même l’onduleur à l’arrêt.
Et c’est tout ! Une installation PV bien réalisée n’a pas besoin de plus de soin !
Par contre il est important de surveiller sa production pour détecter une décroissance anormale.
Tous les onduleurs offrent la possibilité de relever les courbes journalières de la puissance fournie au réseau. En comparant avec les installations voisines, on peut facilement mettre en évidence un défaut de fonctionnement de l’installation. Ce “service” sera fourni gracieusement par notre association dans le cadre d’un “Club utilisateurs”.
Ne croyez pas ce qu’on raconte sur Internet, car ces informations proviennent de sociétés qui se sont créées pour assurer cette prestation, souvent fort cher payée ! Et elles sont nombreuses !
Il n’est nul besoin de nettoyer les modules, la nature s’en charge par la pluie ou mieux encore par la neige, et bien mieux que ce que peut faire le balais.
Pire, en passant votre balais à la surface du module, vous risquez de détruire le traitement anti-reflet déposé lors de sa fabrication, et votre intervention dégraderait définitivement la production au lieu de l’améliorer …
Si vraiment vos modules sont recouverts d’un mm de poussières, donnez simplement un coup de jet d’eau et – toujours le matin ou le soir – JAMAIS dans la journée, sous un fort soleil, vous risqueriez un choc thermique qui ferait éclater le verre trempé du module.
Par contre il faut retirer tout ce qui peut se poser sur le module et nettoyer localement les fientes d’oiseaux (voir paragraphe précédent).
On confond souvent les “capteurs solaires thermiques” et les “modules photovoltaïques”. Les premiers sont utilisés pour produire de l’eau chaude, les seconds pour produire de l’électricité. Dans les premiers, circule de l’eau avec de l’antigel, et ils sont raccordés au ballon d’eau chaude sanitaire pour la douche ; les seconds sont raccordés sur le réseau public d’électricité et les kWh produits sont utilisés pour réduire votre consommation ou ils sont vendus à votre fournisseur d’électricité.
On dimensionne en général la surface des capteurs thermiques d’un chauffe-eau solaire pour couvrir 80 % des besoins de la maison en eau chaude sanitaire. Mais parfois le bilan fait apparaître que la résistance électrique d’appoint apporte bien plus que les 20 % complémentaires qu’elle devrait fournir.
L’explication est simple : lorsque la maison dispose d’un tarif d’électricité “heures creuses”, si la résistance d’appoint est connectée sur ce circuit, l’eau est chauffée la nuit et le système solaire découvre le matin que l’eau est déjà chaude, donc ne déclenche pas le circulateur.
Ce qui fait que la plupart du temps l’eau du chauffe-eau est alimentée la nuit par l’électricité du réseau au lieu de la chaleur du soleil dans la journée.
Pour éviter cela, il suffit de placer un interrupteur sur l’alimentation de la résistance d’appoint et de ne forcer l’appoint que manuellement en cas de besoin. Ou de placer une horloge qui interdit le chauffage d’appoint pendant la nuit.